Qui es tu ?
Une personne qui adore raconter de belles histoires. Je l’ai fait à travers des histoires réelles pendant longtemps, dans mon métier de journaliste sportive. Et puis j’ai décidé qu’inventer mes propres histoires c’était encore plus intéressant, alors je suis devenue romancière. En 2015, j’ai publié Le rêve de Vanessa, le premier des quatre romans de la série Arcadia, dont l’héroïne est une jeune patineuse qui rêve de devenir une championne. Les trois autres ont suivi en 2015, 2016 et 2017.
Pourquoi as tu choisi de poursuivre cette voie ? de monter ce projet ?
J’avais envie d’écrire des romans depuis l’âge de 12 ans. Sur mon PC, j’avais au moins cinq ou six synopsis et même un ou deux manuscrits quasiment terminés, dont le premier tome de la série Arcadia. Lorsque j’ai quitté mon job de reporter de sport, je me suis mise à mon clavier tous les matins pour atteindre mon premier objectif : publier des romans et les mettre à la disposition du public. Mais très vite, j’ai réalisé que mon but n’était pas seulement que les préadolescentes passent un bon moment en compagnie de mes héroïnes. Je souhaitais également que celles-ci, volontaires et dotées de fortes personnalités, puissent être des modèles inspirants pour les jeunes lectrices. Ainsi que pour les jeunes lecteurs, d’ailleurs.
Quels ont été tes plus gros challenges ?
Jusqu’à présent, tous mes livres ont été publiés en tant qu’indépendante, en autoédition. Cela signifie que toutes les décisions m’incombent. Depuis le titre de l’ouvrage, sa couverture, sa quatrième de couverture, évidemment son contenu, son mode de distribution et sa promotion. C’est parfois intimidant, surtout pour les premiers bouquins. Heureusement, je suis bien entourée, notamment par des professionnels de l’édition. Au fil de mes publications, leurs commentaires m’ont soufflé que j’étais dans la bonne voie.
Comment les as tu surmontés ?
Au début, j’ai commis des erreurs, c’est pratiquement inévitable. Et comme beaucoup d’autres entrepreneurs, j’ai appris de celles-ci. Cela ne signifie pas que je ne fais plus aucune bourde maintenant que j’ai un peu d’expérience. La peur de l’échec ne disparaît pas. On apprend à y faire face. Surtout si l’on a décidé qu’abandonner n’était pas une option.
Un moment déclencheur” t’a t’il aidé a réussir et atteindre tes objectifs ?
A l’époque où j’étais journaliste, je couvrais un événement sportif et un matin, j’ai écrit spontanément un extrait d’un roman que j’imaginais depuis quelques temps dans ma tête. Il ne s’agissait que de quelques pages, mais lorsque je les ai relues avant de rejoindre le site de l’événement sportif que je couvrais, ça a fait comme un tilt dans ma tête. Je savais que j’allais être capable d’écrire des romans.
Quels sont tes nouveaux projets ? peux tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?
A la fin de l’été, j’ai publié le premier tome d’une duologie, Retour volé. C’est une fiction destinée aux ados et jeune adultes, dont les héroïnes sont de jeunes championnes de tennis. J’écris actuellement le deuxième tome, que j’espère publier au printemps 2020. Le fait que le sport et la haute compétition soient également le support de cette nouvelle série n’est pas accidentel. Outre le fait que c’est un univers dont je connais bien les rouages, je trouve que le sport est également une belle école de vie.
As tu un mentor ? un modèle que tu admires ?
Sur le plan littéraire, j’ai pris l’habitude d’observer les trajectoires de réussite d’écrivains et de tenter de les décrypter. Le parcours de J.K. Rowling, qui a essuyé refus, scepticisme et condescendance des éditeurs avant qu’Harry Potter ne devienne un succès planétaire, est impressionnant. J’apprécie également Candace Bushnell, l’auteur de Sex and the city et ses peintures de mœurs new-yorkaises parfois vitriolées. Une bonne partie de ses romans ont inspiré des séries.
D’une façon générale, j’ai beaucoup de respect comme de reconnaissance pour toutes les femmes qui se sont battues pour que j’ai le droit de disposer librement de mon existence aujourd’hui. Ou encore celles qui, à travers leur parcours, ont montré la voie aux générations suivantes.
Qu’est ce qui te motive face aux difficultés ?
J’ai toujours eu un goût prononcé pour les vêtements un peu excentriques. Cela m’a conduit parfois à supplier ma mère -habile couturière- de réaliser les modèles que j’imaginais. Plus souvent, j’arpentais les rayons des boutiques… Et je ne trouvais mon bonheur que rarement. Au bout de quelques années, j’ai réalisé que les vêtements que je cherchais avaient de bonne chance d’envahir les vitrines… un ou deux ans plus tard. En appliquant ce constat à mes projets, je me dis que ce qui ne semble pas vouloir fonctionner aujourd’hui pourrait se transformer en succès demain et qu’un peu de patience et de conviction pourrait transformer radicalement le résultat.
Peux tu me donner quelques conseils pour de jeunes entrepreneur.es qui hésitent encore à ce lancer dans l’entrepreneuriat ?
1. Faire passer son projet à la moulinette du « dieu » argent. J’aime beaucoup la question que pose Cyril Dion, le réalisateur de Demain et activiste écologiste : « si demain, on dépose 10 millions d’€ sur votre compte en banque, que faites-vous de votre vie ? ». Si la réponse n’a rien à voir avec votre projet, peut-être poursuivez-vous celui-ci pour de mauvaises raisons.
2. Lorsqu’on a l’impression d’être dans une impasse, il faut essayer de prendre du recul. Choisir un autre point de vue que le sien pour examiner la situation sous un angle inhabituel. Ne plus la considérer à travers le prisme du problème, mais celui des solutions. Même si celles-ci ne rentrent pas dans les « cases » apprises.
3.Ne vous découragez jamais. Lisez les biographies des grandes entrepreneuses et des grands entrepreneurs. Vous découvrirez qu’ils ont parfois traversé l’enfer, mais en sont revenus.
4. Inspirez-vous de celles et ceux qui ont réussi, mais tracez votre propre voie. Chaque parcours est unique.
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